Nous arrivons à Sendai
Nous arrivons à Sendai,
notre première escale.
La sortie de la gare, plein de couleur chatoyante du au Tanabata Matsuri. Tanabata ( « La septième nuit [du septième mois] ») est la fête japonaise des étoiles provenant des traditions Obon et de la fête des étoiles chinoise, Qi Xi. La fête a généralement lieu le 7 juillet ou le 7 août, et célèbre la rencontre de Orihime (Véga) et Hikoboshi (Altaïr). La Voie lactée, une rivière d'étoiles qui traverse le ciel, sépare les deux amants, et il leur est permis de se rencontrer une fois l'an. Ce jour particulier est le septième jour du septième mois lunaire du calendrier luni-solaire.
Nous admirons les grandes
ficelles ou lamelles de papier décorées avec des dessins, des photos ou des
origamis, tout cela accroché à des boules de papier elles-mêmes suspendues dans
des rues piétonnes et à la gare. Nous apprécions déjà ce beau spectacle à la
porte de la sortie que nous empreintons pour aller vers l’arrêt de bus
conseillé par l’auberge de jeunesse (Youth Hostel, que j’abrègerais YHl).
Nous sommes submergés par ce nouveau décor dans lequel nous allons vivre
pendant 3 semaines. Nos yeux grands ouverts, nous marchons tous les trois le
long de la gare, encerclés de japonaises en kimonos, de kiosques de nourriture
tout nouveau pour nous et nos estomacs ont déjà envie de nouveauté culinaire.
Bon,
je reviens sur terre car il nous faut trouver notre lieu de repos nuital !
Nous cherchons le basu tei : l’arrêt de bus, et nous attendons devant un panneau,
derrière quelques japonais sans être trop sûrs de notre choix mais n’osant pas
encore rentrer en contact avec l’inconnu. Dans le bus, nous prenons un billet
sortant automatiquement d’une machine à côté de la porte d’entrée, toujours à
l’arrière la montée des voyageurs. Je me décide à demander à une jeune femme
« Oriru toki ni oshiete itadakemasen deshôka : Est-ce que vous pourriez
me dire quand descendre ? » tout en lui montrant le nom de notre
arrêt ainsi que la phrase dans notre guide.
Nous n’avons pas le temps de rester seuls dans nos
pensées, une anglaise (ou du moins elle parlait anglais) nous
apostrophe. Elle va à la même adresse que nous. Elle nous explique qu’il faut
qu’on fasse la monnaie à une machine auprès du chauffeur. Je ne comprends pas
tout sur le coup mais, à la descente du bus, nous voyons comment elle fait et
nous tentons de payer comme il se doit notre trajet. Une machine avec pleins de
trous s’impose à notre passage près du chauffeur. Celui-ci explique à Didier où
mettre son billet pour ensuite récupérer, par une autre fente, le même montant
mais en pièces. Nous devons, pour finir, mettre le ticket et la monnaie dans un
autre trou, et le tout tombe sur un mini tapis roulant ! Le montant à
payer est indiqué par un panneau au-dessus du pare-brise que tous les passagers
peuvent voir. Ce dernier indique une valeur sous un chiffre, chiffre du ticket
pris à la montée, la valeur évolue au fur et à mesure des arrêts et, lorsque
notre tour de descendre arrive, nous pouvons voir ce que nous devrons payer.
Nous saurons plus tard qu’il est préférable de faire la monnaie pendant le
trajet.
La descente
du bus se fait bien mais c’est la recherche de l’YH qui se fait chaotique et
éreintante. Nous demandons à deux personnes, nous marchons selon le semblant
d’indication qu’elle nous donne, nous redemandons à un homme qui, très
aimablement, nous guide jusqu’à la bonne adresse. Nous le remercions très
chaleureusement car sans lui, nous n’aurions pu trouver !